IL FAUT REBONDIR !

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La crise sanitaire semble derrière nous, malgré tout, il faut s’attendre à quelques rebonds voir à une seconde vague vers l’automne ou l’hiver.

La crise alimentaire n’a pas eu lieu malgré de grandes difficultés ici ou là et les organisations sociales n’ont jamais autant été sollicitées. Mais le confinement a aussi été l’occasion d’un mouvement citoyen pour le soutien de la petite Agriculture et la relocalisation des productions.

 

La crise sociale, elle, est bien là avec une augmentation considérable du chômage. Petites, moyennes et grandes entreprises sont en difficultés.

Les premières annonces du Président de la République nous laissaient espérer un changement d’orientation politique par une relocalisation de la production et une reconnaissance pour les personnes indispensables à la vie de nos sociétés.

Mais rien !

 

L’hôpital et son personnel toujours en crise, aucune reconnaissance pour les agents d’entretien, les routiers, les agriculteurs … tous sont restés sur le banc de touche.

Il est vrai que les actionnaires et leurs dividendes ont été indispensables pendant la crise d’où le soutien massif aux grandes entreprises !

 

Aujourd’hui la réforme de la PAC est en discussion, les enseignements de cette crise seront ils tirés pour faire évoluer la politique agricole ?

La relocalisation de la production est indispensable, l’installation d’un nombre beaucoup plus important d’agriculteurs est vitale. Si cette politique n’était pas voulue et organisée avec son lot de mesures indispensables, ce serait une faute grave. Et la première de toute ces mesures c’est donné un revenu correct aux paysans.

 

Vouloir à tout prix faire du business avec l’alimentation, comme ça a été fait pou la santé est indécent !!

N’oublions pas que pour remplir les poches des actionnaires de l’agrobusiness, plus de 300 agriculteurs se suicident chaque année en France.

 

Oui il est temps d’agir, de profiter de cette crise pour redistribuer les cartes, remettre les relations humaines au centre, penser au bien-être de chacun avant de s’enrichir.

Une première étape a été remplie pour les retraites agricoles, nous pouvons saluer l’opiniâtreté du député CHASSAIGNE, d’autres devront venir.

 

Le courage politique sera-t-il à la hauteur des enjeux ? Cela reste à voir et nous devons rester mobilisés et prêts à agir.

 

Pierre THOMAS

Édito 709