États généraux de l’alimentation

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Des prix rémunérateurs pour assurer un revenu et pour sauver la production française

La production agricole française est en crise permanente, les prix bas et les méventes font disparaître massivement les exploitants agricoles qui ne gagnent pas leur vie et font chuter dangereusement les volumes produits.

Depuis de très nombreuses années cette situation est structurelle et semble irréversible, la France est fortement déficitaire pour la plupart des filières de production (fruits et légumes, viande, céréales, etc…)

Les importations volontairement organisées par les intermédiaires contre les producteurs et les consommateurs cassent les prix à la production sans bénéficier pour autant aux consommateurs. Elles créent une situation de dépendance alimentaire très grave pour les Français.

ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’ALIMENTATION

Obtenir un revenu décent pour les agriculteurs est l’objectif que doit atteindre les « Etats généraux de l’alimentation » sous peine une fois de plus de faire une grande concertation nationale qui déboucherait sur une nouvelle déception et frustration pour ceux qui nourrissent le peuple de France.

L’avenir de la production française agricole et l’existence de dizaines de milliers d’agriculteurs se jouent maintenant ! Dans quelques années il sera trop tard. Les Etats généraux peuvent jouer ce rôle en proposant une vraie alternative dans l’intérêt des agriculteurs et des consommateurs.

Les agriculteurs ont le droit d’avoir un revenu en fonction des richesses qu’ils créent comme chaque français, les consommateurs doivent bénéficier de produits de qualité et en quantité nécessaire pour couvrir les besoins alimentaires, ces deux exigences sont intimement liées.

Le MODEF participera aux Etats généraux, il mettra en avant plusieurs propositions qui peuvent changer le cours des choses notamment : – remettre en place le coefficient multiplicateur pour contrôler les marges des intermédiaires – installer un calendrier d’importations en fonction de la production nationale – interdire l’importation des produits qui ont été traités par des molécules non autorisées en France – élargir l’interdiction de vente à perte pour les agriculteurs – simplifier et réduire les normes réglementaires et mesures administratives dans tous les domaines – faire respecter les règles du conseil de la concurrence sur les ententes illicites et les prises de positions dominantes des distributeurs et industries agroalimentaires – définir des prix minimum par production correspondant à un prix rémunérateur – obtenir des retraites agricoles du niveau de la moyenne nationale des salariés publics et privés – etc…

Raymond GIRARDI
Vice-Président national du MODEF
Confédération nationale des Syndicats d’Exploitants familiaux