
Le projet d’accord U.E-MERCOSUR prévoit l’importation de 99 000 tonnes de viande bovine, 180 000 tonnes en volaille, 45 000 tonnes de miel …. Il constitue une grave menace pour l’agriculture française et met une concurrence déloyale avec des normes environnementales, sociales et sanitaires différentes.
Prenons l’exemple du secteur bovin, les coûts de production des pays MERCOSUR sont en moyenne 40 % inférieurs à ceux des élevages européens et même près de 60 % inférieurs pour les élevages brésiliens. Les prix du bœuf seront tirés vers le bas si l’accord rentre en vigueur.
L’accord UE-MERCOSUR portera préjudice aux éleveurs français et impactera la souveraineté alimentaire !
Cet accord vise à ouvrir de nouveaux débouchés aux exportations industrielles assurées principalement par des entreprises multinationales. Le MODEF exige que la France et tous les États membres de l’UE rejettent cet accord. Nous nous opposons également aux clauses de sauvegarde pour l’Agriculture.
Au lieu de sacrifier l’agriculture, la France devrait protéger les agriculteur.ice.s en leur garantissant un prix rémunérateur. Pour y parvenir, le MODEF revendique :
- Un prix minimum garanti par l’État : la fixation d’un prix minimum garanti par l’État permettant à une exploitation moyenne de couvrir les coûts de production, la rémunération du travail et des investissements nécessaires,
- la protection des paysan.nes des marchés étrangers par la fin des accords de libre-échange et sortir l’Agriculture de l’OMC,
- D’imposer aux produits agricoles importés les même règles et normes que celles de la production française (règles sanitaires, environnementales, sociales …),
- Un renforcement des contrôles à l’échelle européenne sur les denrées alimentaires importées,
- Une PAC dotée d’un budget solide et distinct.
Angoulême, le 18 juin 2025
Frédéric MAZER
Co-Président du MODEF national
06-42-36-02-43