
Le document interne du Ministère de l’Economie qu’a révélé l’Humanité (édition du 11 juin 2025) préconise une « fusion de l’Agence Bio avec l’INAO ou France AgriMer, voire fusion des trois organismes ».
Les rédacteurs du texte prétendent à tort que les trois organismes sont complémentaires et que leurs missions sont similaires. Ils ont des rôles sensiblement différents.
Cette mesure dangereuse, qui n’économisera que des bouts de chandelles a pour but non avoué de brouiller les repères des signes officiels de qualité et de les vider de leurs sens.
Les recommandations écrites par la Ministre des Comptes publiques ne font état d’aucune estimation chiffrée. Elles risquent d’être minimes car le budget de fonctionnement de l’Agence Bio n’est que de 2,7 millions d’euros.
À ce jeu-là, seule l’agro-industrie en sort gagnante car ils savent qu’ils ne peuvent pas rivaliser sur ce type de produits face à l’agriculture familiale.
Rappelons que chaque hectare Bio, c’est davantage de souveraineté alimentaire en France.
Le MODEF exige :
- Le maintien des trois organismes,
- Un financement à la hauteur de leurs missions respectives,
- Des moyens pour l’Agence Bio afin de respecter les ambitions du Plan Ambition Bio 2027 qui vise 18 % des terres agricoles en Bio et 20 % de produits bio dans les cantines,
- Revoir le Schéma directeur régional des exploitations agricoles (SDREA) en priorisant l’emploi, la création de valeur ajoutée et l’Agriculture Biologique,
- La défense et le développement des signes officiels de qualité, qui permettent aux agriculteurs de faire des productions à forte valeur ajoutée.
Angoulême, le 16 juin 2025
Olivier MORIN
Vice-Président du MODEF national chargé de la communication
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