Mildiou dans les vignes : l’État doit intervenir

565
Red wine grapes growing in a vineyard in the Burgundy region of France

Températures élevées et fortes précipitations, la météo de ces dernières semaines a favorisé la prolifération du mildiou en Gironde. Plus de 90 % du vignoble est touché et certaines régions sont déjà condamnées à ne pas être vendangées. Cette situation est insupportable pour les viticulteurs subissant déjà une grave crise économique.

Le jeudi 27 juillet, les assureurs ont refusé de couvrir les pertes de récolte causées par le virulent mildiou. Ils se basent sur la règlementation de la nouvelle assurance multirisque climatique et ajoutent que le contrat MRC ne couvre pas la perte de récolte liée au mildiou. Lors d’un déplacement dans un vignoble ravagé par le parasite à Lavaux, le Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire n’a pas annoncé de mesures spécifiques pour aider les viticulteurs girondins. L’État n’est pas à la hauteur de cette catastrophe !

Le MODEF demande en urgence l’intervention de l’État, via la solidarité nationale, en activant le 3e étage « les aléas exceptionnels » de la nouvelle assurance récolte y compris pour les agriculteurs non assurés.

Pour rappel, le syndicat s’était opposé à la réforme de la gestion des risques en Agriculture. Le déploiement de l’assurance multirisque climatique 2023 montre déjà ses limites. La privatisation du système de garantie des calamités agricoles a pour effet d’accentuer les disparités de revenus dans une philosophie toujours plus individualiste.

Le vignoble français est confronté à « une crise de surproduction » notamment dans la région bordelaise. Derrière le terme surproduction se cache des choix désastreux pris par l’État comme la fin des droits de plantation remplacés par des autorisations permettant l’accroissement du vignoble français et européen.

Le MODEF organisera mi-septembre une Conférence de Presse après les vendanges.

Angoulême, le 2 août 2023
Le Secrétaire Général du MODEF
Didier GADEA