Le Modef s’oppose à la dissolution du mouvement Les soulèvements de la terre

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Mercredi 21 juin le Gouvernement d’Elisabeth Borne a prononcé la dissolution du mouvement « Les soulèvements de la Terre ». Le MODEF s’indigne de cette mesure qui bafoue les règles de notre démocratie en faisant taire par la force celles et ceux qui alertent contre l’inaction climatique.

Notre soi-disant « État de droit » prend une fois de plus la défense de l’agro-industrie. Pire, il tente juridiquement d’enterrer un mouvement écologiste manifestant avec légitimité des inquiétudes sur lesquelles nous alertent de nombreux scientifiques et climatologues. C’est le signe d’une dérive autoritaire que le MODEF dénonce.

Par ailleurs, on ne peut nier l’urgence climatique. Les citoyennes et les citoyens qui se sentent appartenir au mouvement « Les soulèvements de la terre » partagent avec le MODEF le constat qu’il est urgent d’agir face au dérèglement climatique : Plus que jamais, un changement de modèle agricole est nécessaire.

Une fois de plus, le gouvernement invoque l’épouvantail de la violence, mais cet épouvantail est grisé, dégarni et n’a pas de sens. Le Syndicat MODEF n’est pas dupe, c’est bel et bien le système capitaliste qui broie le genre humain et détruit la nature. Pour le MODEF cela ne peut plus durer.

S’il y a des actions radicales à mener, ce sont celles de politiques ambitieuses et à la hauteur des enjeux face au dérèglement climatique alimenté par un capitalisme prédateur. Pour cela, nous ne pouvons que conseiller au gouvernement d’écouter le MODEF et de nombreuses autres organisations militantes qui œuvrent à la défense d’une Agriculture familiale, respectueuse des Hommes et de la Nature.

Le MODEF est signataire de la Tribune qui appuie la démarche de recours contre ce décret honteux.

 

Angoulême, le 22 juin 2023,

Le Bureau National du MODEF

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