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Obtenir un revenu agricole décent est une question qui nous concerne tous, pas seulement les agriculteurs. C’est un constat que nous faisons de longue date car les agriculteurs sont au centre de nombreuses questions de société : l’alimentation, l’environnement, la biodiversité, la santé, les paysages…

 

C’est pour cela que notre Congrès national s’est principalement centré sur cette question du revenu agricole. Encadrer les prix, revendication fondatrice de notre syndicat, est un outil qui doit être au service du revenu paysan et non de la simple fixation des prix des matières premières. Ce doit être une opportunité pour avoir des territoires ruraux riches, économiquement et socialement.

 

Nous disons souvent que les agriculteurs doivent pouvoir vivre de leur métier et non seulement survivre. Cela implique la prise en compte des enjeux sociaux, familiaux et culturels. Les agriculteurs sont des citoyens comme les autres et ils doivent pouvoir prétendre aux mêmes conditions sociales que le reste de la population.

 

Notre Congrès a mis ces questions au cœur de ses réflexions, deux jours d’échanges et de réflexions qui nous ont donné une direction pour les trois prochaines années. Avec une équipe d’élus rajeunie nous pouvons espérer le meilleur pour l’avenir du MODEF.

 

Je tiens à remercier tous les adhérents et sympathisants qui se sont déplacés lors du Congrès. Grâce à l’investissement de chacun, et de notre équipe de salariés, ce fut un moment syndicale fort, riche de sens.

 

Notre lutte pour le monde paysan va dans le sens de l’Histoire, les défis de demain trouvent des réponses dans le modèle agricole que le MODEF porte : Une agriculture à taille humaine qui vit du fruit de son travail, qui lutte contre le changement climatique tout en assurant une alimentation saine et de bonnes conditions de vie pour les paysans.

 

Aujourd’hui nous avons besoin de changer ce modèle agricole dominant qui nous amène dans une impasse. Le Ministre, selon ses dires, a lui-même fait ce constat, et a donc engagé une concertation pour la loi d’orientation agricole. Cette loi doit répondre aux véritables enjeux des agriculteurs et ne pas être un simple objet législatif.

La loi d’orientation n’amènera des solutions que si des décisions politiques courageuses et fortes sont mises en œuvre. Assurer un revenu décent aux agriculteurs est un passage obligé pour répondre aux enjeux sociétaux et permettre une évolution positive de notre agriculture.

 

Nous ne pouvons pas nous permettre une autre loi au rabais.

Pierre THOMAS