
Ce mois d’octobre a été riche pour notre syndicat. Des moments forts de rencontres et d’échanges qui sont nécessaires pour se nourrir, humainement et syndicalement.
Le Sommet de l’élevage, dans un premier temps, a été l’occasion de rencontrer toujours plus d’agriculteurs. Nous, adhérents du MODEF, nous sommes les mieux placés pour aller à la rencontre de nos collègues, échanger avec eux, partager nos idées… Ce sont ces moments simples qui permettent de faire vivre notre syndicat.
Nous sommes nombreux, les agriculteurs à manquer de lucidité ou de clairvoyance quand les difficultés de nos exploitations s’accumulent. Le MODEF nous offre des solutions, nous montre aussi que nous ne sommes pas seuls, que la porte est toujours ouverte pour échanger entre nous et cela nous redonne confiance.
Car c’est trop souvent le cas dans notre métier : la solitude peut en ronger certains quand les moments difficiles s’accumulent. C’est pour cela que nous devons être porteur d’un syndicalisme vivant. Aller à la rencontre des uns et des autres. Même si aujourd’hui ce sont souvent les animateurs et animatrices du MODEF qui font du terrain, c’est à nous de faire vivre notre syndicat.
C’est pour cela qu’un moment comme que le Congrès, que nous avons tenu fin octobre, est si important à mes yeux. Rencontrer des agriculteurs qui partagent notre vision de l’humain et de l’agriculture, se sentir entouré dans notre métier et dans nos idéaux. Cela fait du bien.
Ce fut aussi un moment de travail, d’échanges riches pour se poser les questions de fonds sur quel avenir donner à notre syndicat.
Le MODEF sera ce que nous en ferons, nous paysans, tous autant que nous sommes.
L’Agriculture est un métier de temps long, nous comptons en saisons, en années. Donnons aussi à notre engagement ce temps long, s’engager est un choix. Nous qui sommes nos propres patrons, prenons ce temps.
Soyons des résistants face à la course folle de notre société numérique qui veut de l’instantanéité sur tout. Perdons cette notion de rentabilité immédiate du temps donné.
Ça ne veut pas dire qu’il faut perdre son temps, bien au contraire. Il faut être rigoureux, précis, technique, mais laisser le temps pour que les choses se fassent et portent leur fruit.
Frédéric MAZER