
Climat, Ukraine, énergie, souveraineté alimentaire, 2022 aura été l’année des crises. La prise de conscience du changement climatique s’est imposée par la sécheresse historique que nous avons connue. Pour autant, même si les conséquences sont bien là, ce n’est qu’un début.
L’Ukraine, cette guerre à nos portes, amène son lot d’incertitudes et de problèmes, destruction de vie et de biens. Nos pensées vont d’abord au peuple ukrainien victime dans sa chair, ses morts trop nombreux.
Ces conséquences nous atteignent également et mettent à mal les équilibres alimentaires et énergétiques.
Le changement climatique sera durable et aura des conséquences extrêmement importantes, la nécessaire adaptation de notre agriculture et de notre société doit être enclenchée. Les couverts végétaux, les arbres et les haies sont des éléments indispensables pour lutter contre le changement climatique et ses conséquences. Il faut adapter nos pratiques en fonction.
L’accès à l’eau, indispensable à l’agriculture, devra s’organiser en laissant de côté bon nombres d’aprioris.
Oui la nature change, et l’homme l’a façonnée de tous temps, cela implique une responsabilité de notre part pour mettre en place une gestion juste et pour le bien commun.
Dans de nombreux territoires et pays, par le passé, il y a eu des constructions de retenues d’eau pour la rendre disponible. Détentrice de la vie, l’eau doit être gérée, partagée dans l’intérêt de tous. Nous avons très peu de temps pour agir : il faut ancrer l’eau sur les territoires, dans les périodes d’abondances, pour l’utiliser lorsqu’elle manque.
Il faut faire de l’agronomie plutôt que de l’industrialisation, l’agriculture doit se remettre en cause. La souveraineté alimentaire en passera par un nombre plus important d’agriculteurs et une diversification des productions à l’échelle des exploitations et des petites régions.
Il faut payer les produits agricoles au juste prix pour vivre de son travail. Il faut reconsidérer l’agriculture, non comme une économie mais comme un maillon essentiel de la vie, en respectant ceux qui y travaillent. N’oublions pas que sans paysan nous mourrons de faim. Tous les acteurs de notre société n’en n’ont pas conscience. Bons nombres de politiques d’industriels de distributeurs nous voient uniquement comme des producteurs de matières premières.
Heureusement les consciences évoluent mais il nous faut faire vite !
Pierre THOMAS