Un nouveau coup de froid a traversé plusieurs départements Charente, Landes, Lot et Garonne, Vaucluse, Drôme, Jura … Pour la deuxième année consécutive, nos producteurs ont été frappés par le gel. Les arbres fruitiers ont été très touchés, certains agriculteurs n’ont pas pu allumer des bougies pour sauver leurs productions. Le gel est de plus en plus récurrent et menace toutes les productions du territoire.
Pour le moment, il est difficile d’évaluer quantitativement les dégâts occasionnés sur les arbres fruitiers, les fruits et légumes … Néanmoins, le MODEF demande une évaluation rapide des dégâts dans les régions concernées sachant qu’ils seront importants !
Pour faire face à cette situation, le MODEF exige l’activation du Fonds National de Gestion des Risques Agricoles (FNGRA) par le biais du régime des calamités agricoles afin d’indemniser les exploitants qui sont confrontés à cet épisode de gel. Le Syndicat des exploitants familiaux demande que les Préfets réunissent en urgence le Comité National de Gestion des Risques en Agriculture (CNGRA) afin que les départements concernés puissent être reconnus au titre des calamités agricoles. De plus, nous souhaitons que l’État abonde le fonds des calamités agricoles à hauteur des besoins.
Le gouvernement a procédé à une refondation du régime d’indemnisation des pertes de récolte en Agriculture. Ce déploiement de la MRC va permettre à terme de réduire la part de l’intervention publique directe et d’augmenter la part d’intervention privée.
Pour le MODEF, cette loi suscite une très grande inquiétude tant du point de vue de son orientation générale que des modalités de sa mise en œuvre. Le texte ne fait pas mention des inégalités de revenus entre exploitations et ne prévoit aucune progressivité des soutiens à l’assurance récolte en fonction de la structure et des revenus de ces dernières. Ce glissement vers une gestion privée n’est pas nouveau. Le gouvernement l’assume en favorisant l’extension de l’assurance récolte, organisée autour d’un système de seuils intermédiaires volontairement flou, mais que les compagnies d’assurance pourront juger profitable en raison des très forts soutiens publics européens et nationaux qu’il recevra.
Compte tenu de l’ampleur des menaces climatiques, sanitaires et environnementales qui pèsent sur notre Agriculture, le MODEF réclame un véritable régime public d’assurance et de gestion des risques en Agriculture dès 2023.
Angoulême, le 4 avril 2022
Le Vice-Président du MODEF
Raymond GIRARDI
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