Stoppons la spéculation

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Les prix du GNR, l’engrais, le gaz, l’électricité, le blé, le maïs et l’ensemble des matières premières explosent. La guerre en Ukraine a bon dos. Au lendemain, de l’invasion de l’armée Russe, les prix ont augmenté alors que les stocks sont pleins.

Pendant ce temps-là, le business tourne à plein régime. Le CAC 40 démarre la semaine sur une légère hausse, les compagnies pétrolières voient leurs profits augmenter de dizaines de milliards d’euros à travers le monde et la grande distribution ne s’est jamais portée aussi bien.

L’ONU a alerté récemment sur une pénurie alimentaire mondiale à cause du conflit. La Russie et l’Ukraine sont un grenier à céréales pour le monde et représentent à eux deux, deux tiers des importations mondiales de blé. L’indice mondial des prix des denrées alimentaires de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO), est à son plus haut niveau jamais enregistré.

Le marché des matières premières est devenu un marché très lucratif pour les spéculateurs.  On y spécule à la hausse ou à la baisse ! La situation est aujourd’hui particulièrement délétère tant pour l’activité agricole que pour la sécurité alimentaire mondiale.

Le MODEF souhaite mettre un coup d’arrêt à la spéculation et demande à quinze jours du premier tour des élections présidentielles :

  • Le blocage des prix sur toute la chaîne de production pour une période de 6 mois,
  • De rémunérer le travail des paysans par la mise en place d’un prix garanti par l’État,
  • D’augmenter la taxe sur les transactions financières (TTF) à 0,5 %,
  • D’instaurer une taxe sur les transactions financières dans l’Union Européenne (UE TTF),
  • De sortir l’Agriculture de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Le capitalisme financier tue les exploitants familiaux en favorisant les délocalisations au détriment de la souveraineté alimentaire. Nous pouvons agir en luttant contre le lobbying financier.

 

Angoulême, le 28 mars 2022

Le Secrétaire National du MODEF National