Fruits et légumes : la France ne produit que 55% de ses besoins

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Face à la crise COVID19, les agriculteurs français sont en première ligne pour couvrir les besoins alimentaires de la France. Les 400 000 agriculteurs peuvent relever le défi et cela malgré la dépendance importante de la France liée aux importations massives qui se sont développées depuis 35 ans.

Cette crise démontre la fragilité de la France en matière d’alimentation. Cette situation n’est pas due au hasard ou un accident de l’histoire, c’est le résultat d’un choix politique qui consiste à mettre les agriculteurs français en concurrence avec des pays aux règles sociales et économiques différentes et qui provoquent une situation déloyale insupportable pour notre Agriculture.

Le MODEF dénonce cette situation depuis son origine et crie haut et fort le risque que cela amène pour notre indépendance alimentaire et les graves conséquences qui en découlent en cas de crise internationale ; malheureusement cette situation est arrivée avec le coronavirus !

LES AGRICULTEURS, LE SAVOIR-FAIRE ET LE TERROIR

Il est temps de réagir et refaire de la France un grand pays agricole qui produit suffisamment pour couvrir nos besoins. Nous avons les agriculteurs, le savoir-faire et le terroir pour réussir.

Les consommateurs et les agriculteurs français ont le droit d’exiger de l’État de rétablir rapidement une situation d’équilibre entre les besoins de la population et notre production agricole dans tous les domaines.

La pénurie de nombreux produits et notamment les fruits et légumes est déjà perceptible au bout de cinq semaines de confinement. La situation ne peut que s’aggraver compte-tenu de plusieurs éléments objectifs concomitants dus à cette crise sanitaire que ce soit en France ou dans les pays qui exportent fortement vers la France.

Pour le MODEF, il faut relocaliser la production, développer les productions de proximité, diversifier les exploitations, maintenir les terres agricoles existantes, contribuer aux installations et surtout développer la production de fruits et légumes sur notre territoire.

La souveraineté alimentaire doit devenir un principe universel de base des politiques agricoles de notre gouvernement afin de garantir aux peuples une alimentation saine et de qualité, et aux paysans, une juste rémunération de leur travail.

Il est temps de se remettre en cause et de donner aux agriculteurs français qui sont prêts, les moyens de se développer et de gagner leur vie décemment. La balle est dans le camp du gouvernement et du Président de la République !

 

Angoulême, le 20 avril 2020

Le Vice-Président du MODEF national,

Raymond GIRARDI