Ce que cache la fin des aides bio

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Nous ne sommes pas dans le badinage. Mercredi 20 septembre, à Bourg les Valence dans la Drôme, Stéphane TRAVERT, lâche toute la filière biologique en annonçant le désengagement de l’État dès 2018, en matière d’aides au maintien de cette Agriculture.

Faut-il rappeler que la consommation bio a progressé de 7,5% en 1 an ; que le volume de la demande des consommateurs est loin d’être satisfait et que cette demande ne cesse de croître ?

De deux choses l’une :
– Ou bien, c’est la preuve éclatante que Macron apparaît pour ce qu’il est : un chef d’État représentant la droite libérale ? Et ce n’est pas lui faire injure puisque le constat tombe sous le coup de l’évidence.
– Ou bien le gouvernement par la voix de son ministre rétablit les aides qui, pour mémoire, sont financées à 75% par les fonds européens (FEADER) et 25% par l’État ?

Ne pas maintenir ces aides, équivaudrait à privilégier les importations en alimentant le marché bio essentiellement à partir de produits étrangers aux cahiers des charges douteux et ce, au plus grand mépris des producteurs et des consommateurs français.

Le gouvernement agit également au mépris des décisions de la COP 21 et encourage par ce fait, les pratiques néfastes à l’emploi, l’environnement, la santé des humains et des animaux.

Ce coup d’arrêt s’inscrit parfaitement dans le cadre du Traité de Lisbonne et l’application de sa trop célèbre concurrence libre et non faussée, aggravée aujourd’hui par le CETA.

Dans l’intérêt des agriculteurs Bio et des consommateurs, dans le cadre du respect du principe de précaution, le MODEF exige le rétablissement et le paiement des aides attribuées à l’Agriculture biologique, dans leur intégralité.

Président du MODEF National,
Jean MOUZAT
Confédération nationale des Syndicats d’Exploitants familiaux