Le MODEF signe le pacte mais émet des réserves

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Le MODEF a signé le pacte influenza aviaire le 13 avril avec les filières volailles et palmipèdes gras et l’ensemble des syndicats agricoles. Le MODEF met cependant quelques réserves sur la limitation des transports et surtout que les éleveurs puissent choisir, soit investir dans des bâtiments ou soit continuer à produire sans bâtiment en respectant les conditions de la dérogation prévue dans la décision européenne du 14 février 2017 avec en plus un plafond de 3 200 palmipèdes à l’extérieur en simultané par exploitation pendant les périodes de risque élevé.

Le MODEF insiste sur le fait que la maîtrise de la propagation du virus repose essentiellement sur la diminution des mouvements au sein de la filière (transports, équipes d’attrapage …) et qu’une grande concentration des animaux accroît le risque sanitaire. À cet égard, le MODEF propose la suppression dans les meilleurs délais des élevages spécialisés dans les « démarrés ».

Par ailleurs la distribution des canards prêts à gaver (PAG) d’un site vers de multiples salles de gavage doit être optimisée afin de limiter le risque de diffusion des virus IAHP avec notamment :
• L’engagement de chaque organisation de production (OP) à optimiser la distribution des PAG au sein de son OP (en nombre de déplacements et en kilomètres parcourus : 100 km maximum) ;
• La réalisation d’une étude sur les flux de PAG de l’ensemble des OP pour aider à l’optimisation des flux ;
• L’obligation de réalisation d’une analyse libératoire des canards prêts à gaver avant transport à partir d’un seuil de taille des lots et d’un seuil de distance de transport des animaux, lorsque le risque avifaune est au niveau élevé. Les seuils de taille et de distance devront être établis de sorte à ne pas pénaliser économiquement les éleveurs qui produisent des lots de dimension modeste.

Le MODEF demande que toutes ces mesures soient appliquées et réglées avant la mise en place du prochain gouvernement. Cette nouvelle crise a des impacts économiques majeurs sur l’ensemble de la filière foie gras et les autres filières volailles du Sud-Ouest. Éleveurs, accouveurs, entreprises de services et entreprises de l’aval sont fortement touchés.