Lactalis rackette les éleveurs laitiers

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FORBES a publié lundi 20 mars le classement 2017 des fortunes françaises et le milliardaire du groupe LACTALIS arrive à la 8e place avec une progression importante de sa fortune entre 2013 et 2017. Elle est estimée à 11,3 milliards d’euros.

Depuis 2 ans, différentes crises conjoncturelles et successives sont venues s’abattre sur les éleveurs laitiers. Les prix du lait ont chuté pour arriver à un niveau insoutenable. En 2016, 50 % des agriculteurs déclarent des revenus professionnels inférieurs à 4?248 €, soit 354 € de revenus mensuels contrairement à Mr BESNIER « le crésus de LACTALIS ». Les inégalités entre les éleveurs et les laiteries, les injustices sociales s’aggravent de plus en plus. Les exploitants familiaux sont excédés par des prix à la production qui ne cessent de se dégrader au fil des mois. Sans mesure permettant d’agir sur les prix, cette situation va continuer à se dégrader. Aujourd’hui, les exploitants demandent des prix rémunérateurs comme le revendique le MODEF depuis des décennies.

Rappelons que LACTALIS ne paye pas ses éleveurs à hauteur de leur coût de production. Le MODEF dénonce la stratégie des grands groupes de l’agroalimentaire qui passe par pertes et profits l’intérêt des agriculteurs. La recherche du profit maximum imposée par les actionnaires des grands groupes fournisseurs de l’Agriculture, des grands groupes de l’agroalimentaire, de la grande distribution, tend à réduire les salaires et le revenu des paysans. Moins de revenu agricole, c’est moins de paysans, moins de diversité de produits agricoles, moins de qualité, c’est par conséquent plus d’industrialisation de l’Agriculture, plus de productivisme au détriment de l’environnement, du territoire, de la vie économique et sociale.

Le MODEF dénonce avec fermeté les orientations politiques qui nous ont amené à cette situation. Le MODEF demande que les organisations de producteurs et les petites coopératives défendent et protègent les exploitants familiaux. Le MODEF revendique que les agriculteurs puissent reprendre le pouvoir politique et de décision des coopératives et des organisations de producteurs.