Rien ne va plus pour les exploitants familiaux

925

L’élevage bovin viande, lait et la plupart des productions agricoles sont confrontés à de grandes difficultés cette année. Les exploitants familiaux doivent faire face au climat, à la volatilité des marchés, aux problèmes sanitaires et aux aides qui sont toujours en attente de versement.

Le marché de la viande est fortement marqué depuis un an par la fièvre catarrhale ovine. Les cours des vaches de réforme sont en forte baisse, la consommation est insuffisante face à cette offre et on assiste à un délai d’attente à l’enlèvement des animaux en ferme.

Depuis deux ans, le prix du lait a baissé de 25 % et les éleveurs laitiers sont au bout du rouleau et ils sont de plus en plus nombreux à avoir engagé une procédure du dépôt de bilan. Les moissons de céréales ont été catastrophiques à cause d’un printemps pluvieux. L’excès de pluie au printemps a provoqué des maladies entrainant une baisse en qualité et en quantité.

L’année 2016 est une année difficile pour les paysans, affaiblis par une baisse des cours ainsi que par une sécheresse exceptionnelle depuis le mois de juin et qui continue. La sécheresse qui sévit dans le Grand-Sud-Ouest freine les repousses d’herbe, le développement des pommes, de la vigne et du maïs.

Le MODEF tire la sonnette d’alarme sur la situation économique des paysans qui n’arrivent plus à vivre de leur métier. Les trésoreries des exploitants familiaux sont au plus bas voire négatives. Au vu de la crise, le MODEF solidaire des exploitants familiaux revendique :
· La fixation d’un prix garanti et rémunérateur,
· Un plan de désendettement des exploitations avec une prise en charge par l’Etat,
· Des prêts de trésorerie au taux de 0 %,
· Une année blanche sur les cotisations sociales pour les exploitants les plus en difficultés,
· Une aide sécheresse pour les élevages touchés par un manque de fourrage et aux petits céréaliers qui souvent utilisent leur production pour assurer une diversification de grande qualité,
· L’application des mêmes normes françaises et européennes de production aux produits agricoles importés,
· Un encadrement des marges de la grande distribution.

Le MODEF continue à s’opposer aux traités de libre-échange, en effet ces traités ouvrent nos marchés aux importations de produits agricoles et alimentaires sans droit de douane.