Une caisse mutualiste d’assurance aléas s’impose

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En moyenne, un paysan subit une perte de revenu de 20 % tous les trois ans à cause des aléas climatiques, des crises sanitaires et de la fluctuation des prix dans le secteur agricole. Parmi tous les risques auxquels sont confrontés les paysans, l’aléa climatique est celui qu’ils peuvent le moins maîtriser. Les paysans font les frais d’importantes calamités mettant à mal pour beaucoup la pérennité de leur exploitation. La sécheresse de l’été dernier, les pluies diluviennes et la grêle sur les vignobles ce week-end dans le Cognaçais, le Beaujolais, le Madiran, le Chablisien … ont remis sur le devant de la scène le problème des calamités agricoles.

Le MODEF se bat depuis plusieurs années pour la mise en place d’un système basé en priorité sur la solidarité et destiné à protéger en premier lieu les exploitants familiaux. Le MODEF demande la création d’un régime mutuel d’assurance aléas climatiques, sanitaires et conjoncturels prenant en compte l’ensemble des acteurs économiques encadré par l’Etat. Cette caisse mutualiste d’assurance basée sur le régime des calamités agricoles faisant appel à la solidarité avec :
× un financement mettant à contribution les agriculteurs, l’Etat, l’agro-alimentaire, la grande distribution et les banques à raison de 25 % chacun,
× un montant d’indemnisation équivalent à 100 % des pertes subies.

L’objectif de cette caisse est de faire en sorte que les petits et moyens exploitants puissent bénéficier d’indemnisation en cas de sinistre. Compte tenu de la crise agricole à laquelle les exploitants familiaux sont confrontés, il est vital d’augmenter de manière sensible les niveaux d’indemnisation. Cette caisse mutuelle d’assurance calamités agricoles serait administrée par un conseil d’administration composé de représentants de l’ensemble des financeurs et des élus de l’Etat. Cette caisse doit avoir également pour mission d’élaborer des programmes de recherche en liaison avec la recherche publique dans le domaine de prévention des risques liés aux aléas climatiques.

Il nous faut revenir aux principes de service public basés sur la solidarité avec partage des risques, l’égalité de traitement, l’équité des financements et une gestion démocratique et mutualiste.