Skip to main content

 

La viticulture française est confrontée à une crise majeure : une récolte historiquement basse (- 16 % par rapport à la moyenne quinquennale 2020-2024), des prix qui ne permettent plus de vivre, des trésoreries inexistantes, des charges qui explosent, les caves pleines …

Cette crise est liée à la libéralisation du marché du vin depuis l’OCM vin de 2008 avec notamment la fin des droits de plantation. En effet, depuis le 1er janvier 2016, l’Union Européenne a pris la décision de libéraliser les droits de plantation sur tout le territoire européen. À l’époque, le MODEF était le seul syndicat à s’opposer à cette décision. Nous craignions une mise en concurrence entre régions viticoles entraînant une baisse des prix et une destruction des terroirs. 10 ans après, le constat est sans appel !

La seule solution trouvée par les autres syndicats agricoles en réponse à la crise, c’est l’arrachage. Le MODEF s’oppose à l’arrachage et à la proposition d’arracher 35 000 hectares ! Ce plan d’arrachage est un plan social ! Les vignes seront laissées en friche, les terres seront à l’abandon et favoriseront les incendies comme celui de cet été dans l’Aude. Le MODEF ne veut pas voir ni disparaître l’outil de production ni disparaître les vigneron.nes !

Le MODEF est très inquiet pour les prochaines années ! La crise du vin va durer tant que l’on n’aura pas réglé le cœur du problème c’est-à-dire les prix ! Aujourd’hui, les viticulteurs vendent le vin à 50 % en dessous du coût de revient. Les négociants ne jouent pas le jeu. Les prix d’achat sont à “ras des pâquerettes“ et le prix de vente dans les grandes distributions n’a pas baissé.

Le MODEF revendique :

  • La nomination « d’un Préfet coordinateur » pour la viticulture.
  • Un prix plancher fixé et garanti par l’État,
  • Une aide exceptionnelle et temporaire de trésorerie d’un montant de 7 000 € par actif,
  • L’activation de l’article 222 du règlement OCM. Cet article permet, durant les périodes de déséquilibres graves sur le marché, que la Commission adopte des mesures permettant, par dérogation aux règles de la concurrence, que des accords ou décisions puissent être pris en vue de stabiliser les marchés, notamment pour planifier temporairement la production,
  • La plantation de cépages résistants au lieu de la prime à l’arrachage,
  • Le retour des droits de plantation.

 

Angoulême, le 24 novembre 2025

 

Didier GADEA

Secrétaire Général Adjoint du MODEF national

06-30-09-77-19