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L’Assemblée nationale a commencé l’examen du budget en séance publique vendredi 24 octobre.  Le budget présenté par Sébastien LECORNU est antisocial et les paysan.nes et les retraité(e)s ne sont pas épargné(e)s !

Comme prévu dès juillet, le budget de l’Agriculture proposé est en baisse de 200 millions d’euros. Il s’agirait de la deuxième baisse consécutive. Pour le MODEF, il devrait augmenter notamment pour faire face aux crises sanitaires (Dermatose Nodulaire Contagieuse et Influenza aviaire).

La deuxième mesure défavorable est le gel des prestations sociales (allocations familiales, RSA, prime d’activité). Selon la MSA, au deuxième trimestre 2025, le nombre d’allocataires au RSA agricole s’établirait à 12 030 exploitants. Ce chiffre progresse de 8 % chez les non-salariés agricoles. Le MODEF exige que les prestations sociales soient indexées sur l’inflation ! Il y a une contradiction entre le discours public « aider les agriculteurs en difficultés, mal-être … » et les actes.

La troisième mesure néfaste pour les paysan.nes et les retraité(e)s agricoles est la nouvelle hausse des franchises c’est-à-dire le reste à charge des patients sur les consultations médicales et médicaments. Elle va passer de 100 € à 300 € en moyenne par an et par personne. Le monde agricole est confronté à de nombreux problèmes liés à son activité : maladies professionnelles, troubles musculosquelettiques, mal-être … Face à cette situation, la prévention est un élément essentiel de toute politique de santé publique. Pour cela, la MSA doit remettre à l’ordre du jour la visite médicale annuelle pour chaque agriculteur.

La quatrième mesure est la « suspension » de la réforme des retraites. Il ne faut pas se laisser berner ! La proposition du Premier Ministre est en réalité plus un décalage qu’une réelle suspension. Elle ne concerne que les générations de 1964 à 1968. En réalité, ces personnes partiraient que trois mois plus tôt et non pas à 62 ans et 9 mois. Cette proposition est inacceptable ! La seule vraie suspension, c’est le blocage immédiat de la réforme à 62 ans, 9 mois et 170 trimestres pour l’ensemble des générations, avant son abrogation pure et simple.

La cinquième mauvaise mesure concerne nos retraité(e)s agricoles sur le gel de leurs pensions de retraites. Le MODEF demande que la proposition de loi portant plusieurs mesures de justice en faveur de la revalorisation des pensions de retraites agricoles déposées le 17 avril 2025 par Julien BRUGEROLLES soit adoptée par les parlementaires.

 

Angoulême, le 28 octobre 2025

 

Frédéric MAZER                                                   Victoire VIOLANES

Co-président du MODEF national                      Co-présidente du MODEF national