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Après l’arrêt de la chaîne porcine en 2023, voici depuis ce 30 juin 2025, l’arrêt brutal de la chaîne ovine et caprine avec des agriculteurs utilisateurs abandonnés et livrés à eux-mêmes. Il s’agit là d’un enterrement de première classe des obligations du service public.

Face aux difficultés financières, il n’y aurait plus d’alternatives ou d’envoyer les ovins et les caprins sur les abattoirs de Bessines, Bellac ou Lubersac. Sachant que l’abattoir de Lubersac est surchargé, les éleveurs haut-viennois sont sur les listes d’attente.

Loin de cette fatalité, la situation actuelle est le fruit d’une méthode bien rodée qui a contribué à affaiblir cet abattoir public par un patient travail d’étranglement financier fait de déficits d’investissements et d’une réduction organisée de l’activité.

À cela s’ajoute désormais pression et chantage économique pour une marche forcée vers la privatisation au seul bénéfice des forces de l’argent.

Seul le combat commun paysans, agents, citoyens, collectivités peut mettre en déroute ce projet néfaste. Le MODEF a prévu de rencontrer les salariés de l’abattoir ce jeudi 3 juillet à 14h avec d’autres organisations syndicales agricoles. Ne cédons pas à la fabrique du découragement et de la résignation.

La Haute-Vienne, sa population, ses collectivités, son agriculture ont besoin d’un abattoir public multi-espèces. C’est l’outil le mieux adapté pour répondre aux évolutions des besoins et des productions permettant de valoriser celles-ci sur ce territoire. La Haute-Vienne est le premier département en ovin viande, 500 éleveurs sont spécialisés en ovin sur 4 000 ! Il est urgent et nécessaire de redémarrer l’activité sur la chaîne d’abattage ovin et caprin !

Cet établissement est indispensable pour permettre aux éleveurs de pouvoir continuer leur activité dans de bonnes conditions notamment pour les circuits courts où les consommateurs sont sensibles à la traçabilité, au bien-être animal et à la proximité avec les producteurs.

Celui-ci doit rester dans le domaine public afin de rendre ce service indispensable que la population est en droit d’attendre d’une grande métropole telle que Limoges située en plein cœur du bassin de production limousin, réputé à juste titre pour la grande qualité de ses productions animales, tant bovines, que porcines, ovines et caprines.

 

Angoulême, le 1er juillet 2025

 

Christian REIGUE                                                              Fabien MARCILLOUX

Président du MODEF Haute-Vienne       Co-président de la commission élevage du MODEF national