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Le fameux conclave sur les retraites se termine par un fiasco.

Pouvait-il en être autrement quand son instigateur en avait déjà cadenassé le débat, refusant de prendre en compte la protestation de 80 % de nos concitoyens opposés au passage de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans.

Cette réforme, imposée par la force, était soi-disant censée résoudre la question du financement pour 50 ans. Deux ans plus tard, il n’en est rien. Le Conseil d’orientation des retraites parle désormais de porter l’âge de départ à 66 ans pour aller à l’équilibre ! De qui se moque- t-on ?

Les gouvernements libéraux à la solde des forces de l’argent poursuivent leur croisade : mettre à terre notre système de retraite et de sécurité sociale.

Pour créer le chaos et la confusion, les campagnes de propagande vont bon train avec des propositions toujours plus nocives :

-La TVA sociale qui engendrera une baisse du pouvoir d’achat et sera supportée par le monde du travail,

-La retraite par capitalisation qui veut mettre la pension des anciens à la merci des coups de bourse et les cracks financiers, comme lors de la crise des subprimes où des retraités américains se sont brutalement retrouvés ruinés.

 

Depuis 1993, huit réformes n’ont pas résolu le problème du financement des retraites, car elles n’ont pas voulu affronter le problème essentiel qui est le coût exorbitant du capital, de ses intérêts et de ses dividendes.

Pour défendre et développer notre système de retraite par répartition, il va falloir toucher au grisbi.

Nous devons donner force à ce combat. Cela implique pour nous, paysans, de travailler à la mise en place de luttes communes avec l’ensemble du monde du travail comme nous l’avons fait lors de la réforme des retraites en 2023 et comme nous le poursuivons avec les syndicats du G 9.

Une autre réforme des retraites est possible. L’argent existe. Revenons aux fondements de la sécurité sociale : de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins.

Nous revendiquons :

-L’abrogation de la réforme des retraites. Le retour de l’âge de départ à 60 ans pour 37,5 ans de cotisation.

– Une retraite minimum à hauteur du SMIC pour toutes et tous.

– Porter le taux de pension de réversion de 54 à 74%

– l’exonération des prélèvements sociaux CSG, CRDS sur les retraites inférieures au SMIC.

Aujourd’hui se battre pour le progrès social c’est se battre pour la paix.

 

 

Angoulême, le 26 juin 2025

Christian REIGUE

Membre du Comité directeur