Les prix planchers : une mesure oubliée

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Le Premier Ministre a annoncé le 27 avril quatorze mesurettes pour répondre à la crise agricole. Le MODEF est vent debout contre ces propositions « complémentaires », elles ne répondent pas aux attentes des paysans. Le gouvernement refuse d’écouter les défenseurs de l’Agriculture familiale et paysanne.

Gabriel ATTAL ne propose absolument rien sur le revenu des paysans et les prix planchers. Les agriculteurs sont aujourd’hui les laissés pour compte d’une politique qui a fait le choix de la finance contre le travail en se lançant dans une guerre économique qui met les paysans du monde en situation d’affrontement permanent.

Il est trop facile de dénoncer le manque d’organisation des producteurs ou la non-contractualisation de certaines productions comme la viande bovine, les fruits et légumes et le vin pour justifier cette crise.

La contractualisation serait devenue l’outil idéal de régulation des marchés (prix et volumes) si l’on en croit Madame la Ministre Déléguée de l’Agriculture. Pour le MODEF cette contractualisation ne remplacera jamais le système de quotas ou de quantités garanties, tel que pour le lait, le sucre ou la vigne, au travers des droits de plantation. En effet, un contrat est un acte volontaire et individuel. De fait, la contractualisation donne le pouvoir aux organismes stockeurs et aux transformateurs.

Les paysans ne veulent pas d’aides supplémentaires mais des prix pour vivre dignement ! Permettre aux paysans d’être justement rémunérés pour leur travail est une des clés pour installer des agriculteurs. La question des prix planchers va être remise sur la table lors de la rencontre avec le Président de la République.

Le MODEF revendique :

  • La fixation des prix planchers rémunérateurs garantis par l’État pour les produits agricoles,
  • La mise en place d’un coefficient multiplicateur,
  • L’interdiction de vente à perte,
  • La mise en place de quotas pour toutes les productions et de droits de plantations pour la vigne,
  • La protection des agriculteurs des marchés étrangers par la fin des accords de libre-échange conclus à ce jour, l’arrêt des négociations à venir et la sortie de l’OMC,
  • L’adoption d’un calendrier d’importation pour les productions agricoles et les marchandises alimentaires étrangères.

 

Angoulême, le 29 avril 2024

Le Secrétaire Général du MODEF

Didier GADEA