Le monde agricole travaille aux besoins essentiels de notre société, c’est cette place qui doit faire prendre conscience que nous ne pouvons pas laisser les agri-manager et le marché être les seuls décideurs. Nous avons besoin de politiques publiques fortes pour maintenir une agriculture familiale sur le territoire, garante de notre souveraineté alimentaire.
Mais l’actualité des derniers mois nous montre une fois de plus qu’on ne peut pas tout attendre des politiques.
Le gouvernement nous montre qu’il ne dispose plus de la capacité de concertation nécessaire au bon fonctionnement démocratique de notre pays, ce qui amène des réactions de plus en plus radicales dans les oppositions. Est-ce là un objectif pour décrédibiliser toute opposition à la politique gouvernementale ? La gestion des manifestations contre la réforme des retraites et la dissolution des soulèvements de la terre sont des exemples criants de cette dérive.
Il est important que notre syndicat, fidèle à ses valeurs, soit source de proposition pour faire avancer le débat public vers une protection de notre agriculture ainsi que la prise en compte des enjeux environnementaux et sociétaux. Ces enjeux sont primordiaux pour permettre la pérennité de notre agriculture.
Le monde agricole ne peut pas être déconnecté des demandes de la société qu’il nourrit et les conséquences du changement climatique mettent dès aujourd’hui en danger la production de nos exploitations, donc la souveraineté alimentaire nationale et internationale.
Ce n’est que par la prise en compte de l’ensemble des problématiques qui entourent l’agriculture que nous pouvons espérer un modèle agricole durable et vertueux : le revenu, la terre, la transmission, l’environnement, les conditions de vie …
Les meilleures idées du monde ne seront écoutées que si nous pouvons être entendus, il faut donc être présent sur le terrain, visible et audible auprès des pouvoirs publics, région, État …
Nous avons la chance d’avoir des départements mobilisés, nous sommes un syndicat plein de bon sens et proche du terrain. Nous devons travailler à être reconnus comme tel, mobilisons-nous !
Pierre THOMAS
