Skip to main content

Comment assurer la transmission des fermes familiales et installer des paysannes et des paysans en nombre sur les territoires quand, en plus des difficultés du métier, le gouvernement leur promet qu’ils travailleront encore plus longtemps ? Ce n’est certes pas le seul frein à l’installation mais ce report à marche forcée de l’âge du départ en retraite constitue une épine de plus dans le lourd dossier du renouvellement des générations. Il ne suffit pas de décréter que « la page est tournée », comme s’en égosille l’exécutif, car non seulement la bataille continue, mais la loi d’avenir agricole en préparation ne pourra pas ignorer cette modification notable dans les carrières agricoles.

Vous pouvez compter sur le MODEF pour le marteler dans les différentes étapes de sa préparation, comme dans les mobilisations prochaines aux côtés des salariés.

 

Ce sont ces manifestations massives, ces unions entre travailleurs des villes et des champs, que ne supportent pas les mandataires du capital. Alors pour mieux « passer à autre chose », ces derniers utilisent la ficelle éculée de l’intimidation en transformant les défilés pacifiques en épisodes émaillés de violence. Le but est clair : empêcher la seule radicalité qui fait plier un gouvernement, celle du nombre et du rapport de force en faveur du monde du travail.

 

L’utilisation de troupes en uniformes pour prétendre régler des situations où la solution réside dans les mains des peuples ne peut qu’ajouter du trouble au trouble. C’est le cas à Mayotte où les conditions de vie et de travail des agriculteurs ne seront pas améliorées d’un coup de baguette policière magique. Pourquoi ne pas les écouter et les faire prendre part aux décisions qui les concernent ? La délégation du MODEF qui s’y rend ces jours-ci ira écouter nos collègues paysans et appuyer leurs revendications.

 

Alors que dans quelques semaines, nous penserons déjà aux moissons dans nos champs, travaillons aussi à moissonner de futures victoires.

Olivier MORIN