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Le candidat MACRON de 2017, sans expérience, n’est plus le même aujourd’hui. Pour autant cela ne permet pas de savoir si sa politique va changer. La politique agricole mené par le gouvernement a évolué durant le quinquennat : dans un premier temps, fidèle à une politique libérale, puis un premier essai pour donner plus de revenus aux agriculteurs avec la loi EGALIM. Cette loi voulait que tous les acteurs soient « gentils » avec les agriculteurs, sans contrainte législative. Bien évidemment il n’en est rien sorti, on ne change pas 30 ans de politique sur la bonne volonté des acteurs. La course aux prix bas ne s’est pas oubliée en un jour. Devant cet échec, le Ministre DENORMANDIE a remis l’ouvrage sur l’établi avec plus de consistance, bien qu’encore trop frileuse, la loi EGALIM 2 a fait bouger quelques lignes.

La nouvelle PAC sera-t-elle à la hauteur de nos besoins ? Aurons-nous cette politique qui permettra à notre pays d’avoir une souveraineté alimentaire et donc son indépendance ? Sans souveraineté alimentaire la liberté du peuple est en danger, cat aux mains de ses voisins producteurs et de la bonne volonté du marché. Ils sont à la merci des décisions d’un dictateur, fût-il à l’autre bout du monde. L’actualité nous en offre le malheureux exemple.

Pour ne pas se retrouver dans cette situation nous devons avoir une agriculture forte, indépendante, ouverte. Sans revenu pour les paysans, sans un nombre important de paysans, nous ne pourrons retrouver une indépendance alimentaire.

La modernisation de l’agriculture doit répondre aux grands défis de demain que sont l’indépendance alimentaire, le changement climatique et le maintien d’un territoire rural vivant. Ces enjeux doivent aussi s’inclure dans les demandes sociétales.

Pierre THOMAS