Grande distribution, industrie agro-alimentaire : carton rouge

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Grande distribution, industrie agro-alimentaire : carton rouge !

Scandale après scandale, la grande distribution admet avoir failli, et pire, accentué cette défaillance malgré les rappels, comme le reconnaissent Leclerc, Casino, Intermarché, Cora, Auchan, en ayant poursuivi la vente de boites de lait infantile considéré à risques, produit par LACTALIS.

Emmanuel BESNIER, le PDG du groupe LACTALIS empêtré dans le scandale du lait infantile contaminé par des salmonelles, est l’un de ces « premiers de cordée » tant vantés par MACRON. La fortune personnelle de ce PDG, était en 2013, estimée à 4,3 milliards d’euros et à 11 milliards en 2017.

Cette fortune s’est faite sur fond de crise avec des prix payés aux producteurs, largement en dessous des coûts de production. Lactalis est parfaitement représentatif de l’agro-industrie qui saccage nos campagnes, détruit la bio-diversité et fournit une alimentation bas de gamme et dangereuse.

Nous avons à faire à des imposteurs que sont Lactalis et les GMS, atteints de la maladie héréditaire du business à tout prix et de l’argent facile. Leurs dirigeants sont entièrement dévoués aux actionnaires qui engraissent leurs comptes en banque (souvent offshore) que l’État n’endigue plus ni ne régule.

L’agro-industrie, aujourd’hui Lactalis, hier Spanghero et d’autres, est le ferment des puissances industrielles et financières qui sont dans un secteur dont les dérives et les défaillances ont des conséquences dramatiques sur la santé publique. L’exigence de contrôles organisés et efficaces vers les importations et les productions industrielles, si souvent mise en avant par le MODEF, n’est donc plus à démontrer. Mais aujourd‘hui avec Macron, les contrôles sont prioritairement orientés vers les chômeurs, les migrants, les petits agriculteurs, à travers les surfaces, les phytos, la PAC, relevant du harcèlement.

Ce scandale sanitaire lié à l’affaire LACTALIS ouvre une brèche béante dans le fonctionnement des sociétés de l’agro business qui empoisonnent les consommateurs (en l’occurrence des nourrissons) et ruine les paysans.

Le MODEF demande instamment à Bruno LE MAIRE et au Ministre de l’Agriculture de mettre un arrêt ferme et définitif à ces agissements crapuleux qui n’ont d’autres buts que de faire des profits toujours plus gros sur le dos de producteurs ruinés. Des sanctions à hauteur des énormes préjudices subis doivent être appliquées sans aucune indulgence et dans la plus grande transparence. Le MODEF sera toujours présent pour défendre l’intérêt des consommateurs et des producteurs.

Angoulême, le 16 janvier 2018

Le Président du MODEF,
Jean MOUZAT
Tél : 06 80 40 90 67