Le veau de lait sous la mère est une production de qualité qui génère de la valeur ajoutée mais cependant le nombre d’éleveurs est en forte diminution. La moyenne d’âge des chefs d’exploitation augmente et les jeunes agriculteurs s’orientent de moins en moins vers cette production liée souvent à des astreintes contraignantes.
Citons l’exemple de la Corrèze, un des départements phares pour l’élevage de veaux sous la mère, le nombre d’installations est passé d’une quarantaine par an dans les années 90 à une vingtaine au début des années 2000. Les agriculteurs préfèrent produire du broutard, même si les veaux de lait sous la mère de qualité demeurent bien valorisés sur le plan commercial.
Un autre élément à prendre en compte, les veaux de boucherie issus des troupeaux laitiers viennent concurrencer le veau de lait sous la mère issus de race allaitante en tirant les prix vers le bas.
En 2015, les aides veaux labélisables étaient à 35 € chutant en 2016 à 27,50 € et pour les veaux labellisés de 73 € à 55 €.
Le MODEF s’oppose à la baisse des montants de l’aide veaux de lait sous la mère. Il demande :
· Une politique de prix garantis et rémunérateurs pour les éleveurs,
· De toute urgence une aide veaux de lait sous la mère à 100 € par veau éligible pour les veaux labélisables et labellisés avec un plafond à 50 veaux/UTH afin de pérenniser ce type d’exploitation et sécuriser le revenu des exploitants,
· Une politique d’installation de jeunes producteurs de veaux sous la mère afin de pérenniser et développer le savoir-faire de cette filière,
· Un étiquetage précis avec la race notifiée par exemple VSLM de race à viande et Veau de boucherie de race laitière afin que le consommateur puisse identifier et distinguer le produit.
LE MODEF REVENDIQUE UN PRIX RÉMUNÉRATEUR, UNE AIDE VEAU DE LAIT SOUS LA MÈRE A 100 €/ VEAU ÉLIGIBLE, UNE POLITIQUE D’INSTALLATION AFIN DE PRÉSERVER LES PETITES FERMES ET UN ÉTIQUETAGE PRÉCIS
Le Président du MODEF,
Jean MOUZAT