Le CETA, une menace pour les exploitants français

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Hier le Parlement européen a approuvé l’accord de libre-échange (CETA) entre l’Union Européenne et le Canada. Le MODEF dénonce haut et fort cet accord qui va être désastreux pour nos éleveurs bovins allaitants, laitiers et porcins. Le CETA va porter un coup fatal à ce qui reste de souveraineté alimentaire européenne.

Les exploitants familiaux sont victimes des fluctuations conjoncturelles des prix, d’une crise profonde et durable mais aussi des choix politiques libéraux au niveau européen et français comme le manque de régulation des volumes et des marchés, la valeur ajoutée captée en aval de la production et la mise en concurrence permanente sur la base des prix mondiaux toujours tirée vers le bas avec ce traité qui prévoit notamment d’ouvrir la voie sans droit de douane à des centaines de milliers de tonnes de viande bovine et porcine.

Le MODEF veut porter une grande politique agricole et alimentaire en s’appuyant sur un large rassemblement populaire et citoyen impliquant tous les actifs de l’agriculteur et du secteur agricole et aussi les consommateurs. Le traité de libre-échange devrait être débattu dans un cadre public afin de donner la parole au peuple. Ne pas faire cette démarche entretiendrait la défiance des peuples à l’égard des élites C’est pourquoi le MODEF demande un référendum avant les élections présidentielles pour soumettre la ratification du CETA qui sera déterminant pour l’avenir de notre pays.