LE GEL PÉNALISE TOUTES LES PRODUCTIONS

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Début avril, le gel a touché 10 départements de manière très forte causant des dégâts importants. La douceur du mois de février avait lancé la végétation rendant très sensible au gel de nombreuses cultures.

Dans certains secteurs, on estime à 90 % les pertes due au gel.

 

Ce qui frappe, c’est l’ampleur des dégâts et les surfaces touchées. Près de 80 % du vignoble français serait touché soit près de 100 000 ha. Les maraîchers et les arboriculteurs ont été durement touchés. Les chiffres exacts ne sont pas encore connus, mais le Ministère estime que plusieurs milliers d’hectares sont très fortement touchés. Le ministre de l’Agriculture c’est d’ailleurs déplacé rapidement dans le Sud-est pour venir à la rencontre des agriculteurs et annoncé qu’un fond serait débloqué pour faire face aux dégâts.

1 milliard d’euros a été annoncé pour mettre en place un fond exceptionnel, cette enveloppe ne sera pas suffisante pour maintenir un revenu dans les exploitations. Il est à craindre que les critères d’éligibilité excluent trop d’exploitations. L’enveloppe débloquée ne sera utile que si les agriculteurs sont effectivement compensés des dégâts subis.

 

C’est pour cela que le MODEF a toujours été présent lors des Comités de suivi, pour porter la défense des petites exploitations et de leur revenu !

Car c’est bien de revenu que l’on parle. Certes, les volumes de production seront en baisse et certains produits risquent d’être difficile à trouver dans certaines régions. Mais les exploitations agricoles touchées par le gel se retrouvent privées de revenu pour tout ou partie de l’année à venir.

Les épisodes climatiques, régulièrement catastrophiques pèsent sur la trésorerie et le moral des agriculteurs et des agricultrices.

 

Cela fait de nombreuses années que les sécheresses succèdent aux inondations et au gel. Le MODEF demande depuis longtemps le renforcement du Fonds National de Gestion des Risques Agricoles afin que les agriculteurs puissent être indemnisés sans être à la merci des assureurs privés.

Cette situation est malheureusement vouée à se répéter, il faut donc trouver une solution durable pour protéger l’agriculture sans engraisser les actionnaires.

 

Le MODEF a appelé à manifester le 25 mai pour demander une aide d’urgence à l’hectare à hauteur de 80 % des pertes subies.

– Par la prise en charge par l’état des cotisations sociales

– Par le retour de la taxe additionnelle FNGRA

– Par la mise en place d’un budget de 4 milliards d’euros pour la survie des exploitations agricoles en difficulté

 

Ces mesures sont indispensables pour maintenir les agriculteurs en activité et assurer la souveraineté alimentaire de la France.

 

 

Pierre THOMAS

Édito 717